Autourdu couple pilier Kevin Staut/RĂȘveur de Hurtebise, titrĂ© par Ă©quipes aux Jeux olympiques 2016, une formation jeune est en place, avec des couples alignĂ©s pour la premiĂšre fois sur ce PubliĂ© le 08 juillet 2022 Ă  12h00 Le karatĂ©ka Jessie Da Costa, frĂšre du champion olympique Steven Da Costa, vise une mĂ©daille aux Jeux mondiaux. Photo Denis Boulanger/FFK Souvent prĂ©sentĂ©s comme l’antichambre des Jeux Olympiques, les Jeux mondiaux ont dĂ©butĂ© ce jeudi 7 juillet, Ă  Birmingham États-Unis. VoilĂ  ce qu’il faut savoir sur cette compĂ©tition mĂ©connue du grand public. 1. Du karatĂ© Ă  la course de drones en passant par le tir Ă  la cordeLe parallĂšle avec les Jeux Olympiques est tentant. Les Jeux mondiaux, compĂ©tition organisĂ©e tous les quatre ans, voient des pays du monde entier s’affronter dans de nombreuses disciplines 37 pour ceux de 2022. Ils concernent, majoritairement, des disciplines non-olympiques seule l’escalade fait exception. Ainsi le karatĂ©, non conservĂ© pour Paris 2024 aprĂšs avoir Ă©tĂ© au programme des JO de Tokyo, en fait partie. Tir Ă  la corde, danse sportive, sumo, bowling et mĂȘme course de drones
 des sports anonymes en France cĂŽtoient d’autres disciplines plus connues. C’est la raison d’ĂȘtre des Jeux mondiaux, s’exclame Guillaume Pasquier, de la FĂ©dĂ©ration nationale des sports en milieu rural, organisme en charge du tir Ă  la corde en France. Cela permet Ă  plein de disciplines qui ne participent pas aux JO d’avoir leurs Jeux et de s’affronter de maniĂšre trĂšs compĂ©titive. C’est une occasion d’avoir de la visibilitĂ© pour ces sports et d’opposer les meilleurs mondiaux ». Car, qu’on ne s’y trompe pas Ce n’est pas du tir Ă  la corde de kermesse, mais de compĂ©tition ! »Cent dix dĂ©lĂ©gations prennent part Ă  ces Jeux mondiaux 2022 Ă  Birmingham États-Unis, reportĂ© d’un an Ă  cause de la covid. Le record dĂ©tenu par Wroclaw Pologne, lors de la derniĂšre Ă©dition en 2017, est donc battu. La confĂ©dĂ©ration iroquoise, engagĂ©e dans le tournoi de lacrosse, y participe pour la premiĂšre fois. CrĂ©ateurs de ce sport qui vient juste d’ĂȘtre introduit aux Jeux mondiaux, leur participation, logique, possĂšde une forte valeur symbolique. La course de drones, le breakdance, le kickboxing, le parkour ou encore le marathon en canoĂ« font Ă©galement leur L’esprit olympique On retrouve l’essence sportive de l’olympisme », confie Gilles Cherdieu, DTN de la FĂ©dĂ©ration française de karatĂ©. Reconnu par le ComitĂ© international olympique CIO, cet Ă©vĂ©nement conserve tous les codes de l’olympisme village, cĂ©rĂ©monies d’ouverture et de fermeture, organisĂ© tous les quatre ans, multisports et opposition entre des pays du monde entier. L’amateurisme, si cher Ă  Pierre de Coubertin, est Ă©galement conservĂ©. Tous les athlĂštes de notre sport s’accordent Ă  dire que les Jeux mondiaux sont la compĂ©tition la plus importante, confie Antoine Ducouret, manager des Ă©quipes de France de kayak-polo. C’est le mĂȘme format que les JO, la mĂȘme ambiance. »Ils apportent Ă©galement une visibilitĂ© pour des sports en recherche de lumiĂšre. Il y a une belle couverture des mĂ©dias, plus que pour les compĂ©titions internationales d’escalade, explique Alain CarriĂšre, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration française de montagne et d’escalade. C’est bien pour l’exposition de notre sport mĂȘme si c’est incomparable avec les JO, la compĂ©tition reine. »Seule discipline olympique au programme avec le breakdance, qui participera aux JO pour la premiĂšre fois Ă  l’occasion de Paris 2024, la FFME en profite pour aguerrir ses espoirs. Nos jeunes, qui sont dĂ©jĂ  parmi les meilleurs mondiaux, participent aux Jeux mondiaux, ajoute Alain CarriĂšre. C’est une trĂšs belle expĂ©rience pour eux dans un contexte oĂč la pression sera moindre qu’aux Jeux Olympiques. Car ce seront nos potentiels reprĂ©sentants pour Paris 2024. » 3. Un tremplin vers les Jeux Olympiques ?Alors, participer aux Jeux mondiaux peut-il servir de tremplin pour devenir discipline olympique ? Gilles Cherdieu, DTN de la FĂ©dĂ©ration française de karatĂ©, n’est pas convaincu. C’est un atout mais pas un Ă©lĂ©ment essentiel. Quand on rentre dans le processus, c’est une autre bataille. C’est politique, le relationnel fait la diffĂ©rence car il faut convaincre. » Denis BoulangerLe prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration française de montagne et d’escalade Alain CarriĂšre est Ă©galement de cet avis. Le CIO nous a vus aux Jeux mondiaux, compĂ©tition Ă  laquelle on participe depuis trĂšs longtemps. Mais ce qui l’a dĂ©cidĂ© de nous offrir le statut de discipline olympique a Ă©tĂ© le championnat du monde d’escalade organisĂ© Ă  Bercy en 2016. Nous avons ensuite participĂ© aux Jeux Olympiques de la jeunesse Ă  Buenos Aires en 2018 avant les Jeux de Tokyo ».Le golf, le skateboard, le basket-ball 3x3 et le breakdance ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s au programme olympique derniĂšrement sans ĂȘtre passĂ© par la case Jeux l’actualitĂ© sportive Lilian Gaubert VIDEOTOUS SPORTS - L'Agence mondiale antidopage a exclu la Russie des Jeux Olympiques et des Championnats du monde pendant quatre ans.
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Etdonc Ă  polĂ©mique ou remise en question. Surtout, comme on l'a dit en prĂ©ambule, quand la diffĂ©rence entre l'argent et l'or est aussi Ă©paisse qu'un fil Ă  couper le beurre. D'oĂč cette
le 06 novembre 2020Les premiers vĂ©los sont construits dans les annĂ©es 1850, notamment en France, dans une forme assez Ă©loignĂ©e de ce que nous connaissons aujourd’hui. Il faut attendre les annĂ©es 1870 pour qu’en Angleterre les compĂ©titions de cyclisme sur piste en bois prennent leur essor, avec par exemple la premiĂšre course de six jours qui eut lieu en 1878, Ă  Londres. La piste gagne rapidement en popularitĂ©, et se structure avec la crĂ©ation de l’International Cycling Association. Cette organisation permet le dĂ©roulement de la premiĂšre compĂ©tition considĂ©rĂ©e comme un championnat du monde Ă  Chicago, en brefLe cyclisme sur piste se court ainsi dans un vĂ©lodrome, dans diffĂ©rents formats d’épreuves de vitesse individuelles et par Ă©quipes. Un vĂ©lodrome dispose d’une piste de 250m aux virages relevĂ©s, sur laquelle les cyclistes Ă©voluent avec une aisance impressionnante. Les vĂ©los diffĂšrent principalement de ceux utilisĂ©s sur route par leur pignon fixe, et leur absence de types de courses se dĂ©roulent sur piste, chacune dĂ©tient ses spĂ©cificitĂ©s, certaines reposent plus sur la tactique ou la puissance que d’autre ; il y a donc une certaine diffĂ©rence entre un effort de quelques tours en sprint individuel, et la course de 25km en groupe qui clĂŽture l’ olympiqueDiscipline olympique historique et prĂ©sente depuis les premiers Jeux de l’ùre moderne, le cyclisme sur piste ne disparaĂźt du programme olympique qu’à une brĂšve reprise, aux Jeux Olympiques de Stockholm, en 1912. Les femmes ont dĂ» cependant attendre les Jeux de SĂ©oul 1988 pour entrer au programme cours de ces plus de 120 ans d’histoire, les pays europĂ©ens se sont taillĂ© la part du lion, avec notamment la Grande-Bretagne, la France et les Pays-Bas ou encore l’Italie. Mais les autres pays ne sont pas en reste et progressent Ă  chaque Ă©dition, Ă  l’image de l’Australie qui remportait dix mĂ©dailles dont six en or lors des championnats du monde en 2024Les Ă©preuves de cyclisme sur piste seront organisĂ©es du 5 au 11 individuelle femmes/hommes Vitesse par Ă©quipe femmes/hommes Keirin femmes/hommes Poursuite par Ă©quipe femmes/hommes Omnium femmes/hommes Madison femmes/hommes Site sportif en 2024Les Ă©preuves de cyclisme sur piste de Paris 2024 se dĂ©rouleront dans le tout rĂ©cent fleuron de la FĂ©dĂ©ration Française de Cyclisme inaugurĂ© en 2014, le VĂ©lodrome national de internationale Union Cycliste Internationale UCI © Phil Walter/Getty Images
Ànoter que dans le but de prĂ©parer au mieux ces Jeux olympiques, les clubs soviĂ©tiques, est-allemands (sic), roumains et hongrois n'ont pas participĂ© Ă  la Coupe d'Europe des clubs champions.Si les meilleures nations parviennent Ă  se qualifier, l'Allemagne de l'Est, finaliste du Championnat du monde 1974, est Ă©liminĂ©e Ă  la diffĂ©rence de buts par l'Allemagne de
GĂ©raldine Letz est chercheuse en sciences de l'information et de la communication Ă  l’universitĂ© de Lorraine. Elle est spĂ©cialisĂ©e sur la question du sport et du handicap. Selon l’universitaire, la visibilitĂ© rĂ©duite des Jeux paralympiques s’explique en partie par leur Ă©mergence tardive. La premiĂšre session s’est, en effet, tenue Ă  Rome en 1960. Un suivi mĂ©diatique s’est ensuite progressivement mis en place, mais de maniĂšre sporadique. C’est Ă  partir des annĂ©es 2010 que les mĂ©dias commencent Ă  porter un rĂ©el intĂ©rĂȘt aux Jeux paralympiques. Davantage de moyens sont mis en Ɠuvre pour relayer l’actualitĂ© des Jeux. â–șâ–șâ–ș Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le mĂ©dia de la RTBF qui dĂ©goupille l’actualitĂ© d’un point de vue fĂ©ministe DeuxiĂšme frein Ă  la visibilitĂ© mĂ©diatique de l’évĂ©nement l’aspect Ă©conomique, explique GĂ©raldine Letz. Les Jeux olympiques et paralympique s’inscrivent dans une logique de sport spectacle, par consĂ©quent, les mĂ©dias investissent de l’argent et attendent qu’il y ait un retour sur investissement. Les industries mĂ©diatiques craignent un dĂ©sintĂ©rĂȘt du public, du fait du manque de connaissance sur certaines disciplines ou du manque de connaissance sur le handicap. Pour la chercheuse, la problĂ©matique centrale des mĂ©dias est "Comment mettre en avant des corps qui ne rĂ©pondent pas aux moules normatifs de la sociĂ©tĂ© ?". L’enjeu est de permettre une visibilitĂ© "accessible et comprĂ©hensible par tous". Trouver l’angle juste Autre enjeu mĂ©diatique mettre en scĂšne et filmer les personnes en situation de handicap sans tomber dans le pathos. "Lorsqu’on voit des reportages Ă  la tĂ©lĂ©vision, ça peut vite aller dans le pathos si le handicap fait suite Ă  un accident", dĂ©taille l’universitaire. Pour les Jeux de Londres en 2012, le Royaume-Uni a dĂ©cidĂ© de filer la mĂ©taphore du super-hĂ©ros. Avec la chaĂźne publique Channel 4, le pays a organisĂ© une campagne de publicitĂ© massive sur la thĂ©matique “Meet the Superhumans”. En 2016, le modĂšle est repris pour les Jeux de Rio en ajoutant une ouverture sur la vie quotidienne. Pour la chercheuse, l’objectif est de montrer "que l’approche capacitaire n’est pas seulement dans le stade, mais que l'athlĂšte est une personne comme une autre". Le fait de montrer les athlĂštes et de les identifier avec cette Ă©tiquette de hĂ©ros permet de crĂ©er un modĂšle comprĂ©hensible par tous. "On connait tous un super-hĂ©ros ou une super-hĂ©roĂŻne et on sait ce que ça cache derriĂšre, sur les blessures et la vie stigmatisĂ©e". Mais la mĂ©taphore est ambigĂŒe elle permet certes une identification du public aux athlĂštes, cependant cela rĂ©duit les sportifs en situation de handicaps Ă  ce statut. "Les athlĂštes avec qui j’ai discutĂ© ne se considĂšrent pas comme des super-hĂ©ros. Ils veulent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des athlĂštes Ă  part entiĂšre. Comme les athlĂštes valides, ils s’entraĂźnent dur, sans forcĂ©ment avoir les mĂȘmes moyens derriĂšre". Guillaume Gobert, le porte-parole du Belgian paralympic commitee BPC pointe Ă©galement du doigt une couverture parfois inĂ©galitaire des sportifs. "On voit que si l’athlĂšte n’est pas connu, beaucoup dĂ©pend de son histoire d’oĂč il a eu son handicap etc. Si l’histoire n’est pas trĂšs spectaculaire, il est vite moins intĂ©ressant". Le communicant se souvient de Marieke Vervoort. "L’athlĂšte avait une histoire particuliĂšre, et donc des performances qui n'Ă©taient peut-ĂȘtre pas importantes pour elle Ă©taient mĂ©diatisĂ©es comme si elle avait gagnĂ© le championnat du monde". Le BPC prĂ©pare et envoie les athlĂštes aux Jeux paralympiques, aux compĂ©titions internationales et aux championnats du monde. L’organisation s’est aussi fixĂ©e comme objectif de visibiliser le handisport en Belgique, afin que "toute personne en situation de handicap puisse pratiquer un sport Ă  son niveau et inspirer autour de lui ou elle". â–șâ–șâ–ș Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hĂ©sitez pas Ă  vous inscrire ici Une visibilitĂ© accrue En 2012, alors que les Jeux olympiques sont largement diffusĂ©s, les Jeux paralympiques fin aoĂ»t attirent moins les camĂ©ras. De nombreuses contestations Ă©clatent et dĂ©noncent le manque de couverture mĂ©diatique. "La cĂ©rĂ©monie d’ouverture et de clĂŽture ainsi qu’un match de cĂ©cifoot avaient Ă©tĂ© les seules diffusions sur France TĂ©lĂ©vision", prĂ©cise GĂ©raldine Letz. Pour les Jeux suivants Ă  Rio, il y a un effort mĂ©diatique. Plusieurs centaines d’heures des Jeux sont diffusĂ©es sur la chaĂźne publique française. On n’est plus pris comme des handisportifs, on est pris pour des sportifs En Belgique, les Jeux ont commencĂ© Ă  ĂȘtre suivis Ă  partir des Jeux de Londres, retrace Guillaume Gobert. Aujourd’hui, il remarque une vraie Ă©volution dans la couverture des Jeux. Les moyens mis en place augmentent on envoie davantage de journalistes. "On voit une trĂšs grande diffĂ©rence entre Londres [...] et Tokyo. La derniĂšre update, c’est qu’on aura huit Ă©quipes de tĂ©lĂ©vision Ă  Tokyo". Les dispositifs mis en place par les mĂ©dias aussi ont Ă©voluĂ©. " La RTBF va faire des directs chaque jour, pendant plusieurs heures. La VRT prĂ©pare plusieurs directs en tĂ©lĂ©vision et en ligne. [...] Ils font beaucoup plus qu’avant". Le porte-parole remarque Ă©galement une meilleure mĂ©diatisation du handisport en dehors des pĂ©riodes de Jeux. Bien qu’en tĂ©lĂ©vision, cela soit encore rare, de plus en plus de directs en ligne diffusent des compĂ©titions de handisport. Joachim GĂ©rard, est classĂ© troisiĂšme au ranking mondial de tennis en chaise. En aoĂ»t, il participera aux Jeux paralympiques pour la quatriĂšme fois. Avoir de la visibilitĂ© mĂ©diatique est primordial pour l’athlĂšte. "C’est un cercle vertueux. Ça me permet d’avoir des sponsors, les sponsors permettent d’avoir de l’argent, l’argent permet d’avoir des rĂ©sultats et les rĂ©sultats permettent d’avoir de la mĂ©diatisation". Comment mettre en avant des corps qui ne rĂ©pondent pas aux moules normatifs de la sociĂ©tĂ© ? Mais ce mĂȘme cercle peut devenir vicieux sans mĂ©diatisation, il y a un accĂšs plus difficile aux sponsors. Il a observĂ© l’évolution de sa couverture mĂ©diatique et celle du handisport. "On n’est plus pris comme des handisportifs, on est pris pour des sportifs. On voit le changement dans les mĂ©dias mais aussi dans le regard des spectateurs". Satisfait de sa mĂ©diatisation, il dĂ©plore tout de mĂȘme un manque d’intĂ©rĂȘt pour le handisport plus largement. "Je pense que la couverture mĂ©diatique pourrait ĂȘtre beaucoup plus rĂ©pandue Ă  d’autres athlĂštes qui ont d’aussi bons ou de meilleurs rĂ©sultats que moi. Sur ce point, je suis déçu. La mĂ©diatisation s’arrĂȘte Ă  un ou deux sportifs, alors que tous le mĂ©riteraient". Et les femmes ? Une Ă©tude de l’UNESCO en 2018 rĂ©vĂšle qu’en sport, les femmes ne reçoivent que 4% de la couverture mĂ©diatique. Les Jeux olympiques est l’un des rares moments oĂč les sportives valides font la une. Mais quelle une ! Le rapport montre Ă©galement que leur mĂ©diatisation est stĂ©rĂ©otypĂ©e et sexiste. Les articles se focalisent sur leur apparence et leur vie privĂ©e. Ils valorisent le physique des sportives au dĂ©triment de leurs performances. Cette couverture complique l’hĂ©roĂŻsation de ces athlĂštes. Les termes les plus souvent associĂ©s aux sportives valides dans les mĂ©dias sont "ĂągĂ©e", "enceinte" ou "mariĂ©e", selon une Ă©tude de Cambridge de 2016 sur les mĂ©dias anglophones. Quant aux hommes, ce sont les termes "fort", "grand" ou "rapide". On joue encore un peu sur les clichĂ©s attachĂ©s au corps fĂ©minin. On joue sur l’érotisation du corps fĂ©minin, sur la fĂ©minitĂ©. L’image de la mĂšre aussi. Les articles et les photos vont s’attacher Ă  ça Les para-athlĂštes fĂ©minine cumulent les problĂ©matiques mĂ©diatiques liĂ©s Ă  leur statut de femme, ainsi que ceux liĂ©s Ă  leur statut d’athlĂšte en situation de handicap. A l’instar des athlĂštes paralympiques hommes, ces sportives sont sujettes Ă  une visibilitĂ© mĂ©diatique moindre ; et comme les athlĂštes valides femmes, elles rencontrent une couverture mĂ©diatique centrĂ©e sur leur vie quotidienne et leur physique. Pour GĂ©raldine Letz, "on joue encore un peu sur les clichĂ©s attachĂ©s au corps fĂ©minin. On joue sur l’érotisation du corps fĂ©minin, sur la fĂ©minitĂ©. L’image de la mĂšre aussi. Les articles et les photos vont s’attacher Ă  ça. Pour beaucoup d’athlĂštes avec prothĂšse, on est dans la mise avant de la fĂ©minitĂ©. Dans les photos, la prothĂšse est soit façonnĂ©e de façon artistique ou soit gommĂ© par la mise en scĂšne". La chercheuse a Ă©tudiĂ© le cas de Marie-AmĂ©lie Lefur, para-athlĂšte et aujourd’hui prĂ©sidente du ComitĂ© paralympique et sportif français. Elle explique que la sportive "avait un tatouage papillon sur le ventre et de nombreuses photos Ă©taient centrĂ©es sur ça". Mais l’universitaire convient que l’érotisation de l’athlĂšte est moins prĂ©sente depuis les Jeux de Tokyo. Avec97 mĂštres, Marianna Gillespie a battu le record du monde d'apnĂ©e en poids constant bi-palmes de l'AIDA, et Abdelatif Alouach est devenu champion du monde en descendant Ă  111 mĂštres, lors La diffĂ©rence entre Dan Craven Namibie et Christopher Froome Grande-Bretagne, respectivement premier et dernier Ă  se prĂ©senter au dĂ©part, Ă©tait flagrante. Certes il y a trois Tours de France d’écart et Froome n’a pas de barbe. Mais ce qui attirait l’Ɠil Ă©tait la diffĂ©rence de vĂ©lo entre l’ancien coureur d’Europcar, parti sur un vĂ©lo classique qu’il a dĂ» utiliser samedi pour la course en ligne, et celui du Britannique, un Pinarello prĂ©vu uniquement pour l’effort solitaire qui a dĂ» passer plus d’heures en soufflerie que la soufflerie elle-mĂȘme. Autant dire que l’esprit olympique Ă©tait au rendez-vous. De lĂ  Ă  dire que le plus important Ă©tait de participer ? Pas si sĂ»r. Un peu comme en athlĂ©tisme, deux sĂ©ries Ă©taient prĂ©vues pour que les coureurs ne s’encombrent pas sur les deux tours de circuit Ă  rĂ©aliser. Deux types de coureurs Ă©taient Ă©galement prĂ©sents. Ceux qui Ă©taient venus faire le contre-la-montre Ă  fond, avec ou non un objectif de mĂ©daille, et ceux qui ont pris cela comme un devoir national ou une sĂ©ance d’entraĂźnement Ă  haute intensitĂ©. Il est vrai qu’une partie des participants n’est pas spĂ©cialiste de l’épreuve et qu’ils n’avaient aucune chance d’espĂ©rer un podium. Mais c’est aussi cela le charme de l’olympisme, une course Ă  deux vitesses. Une course au sein de laquelle les Français engagĂ©s, Alexis Vuillermoz et Julian Alaphilippe, n’auront jamais pu faire illusion. Un clan tricolore du contre-la-montre orphelin de Thibaut Pinot, seule rĂ©elle chance de mĂ©daille sur la discipline – sans oublier le mĂ©daillĂ© de bronze des Mondiaux de Richmond et retraitĂ© Ă  la fin de la semaine JĂ©rĂŽme Coppel – qui sera finalement prĂ©sent avec deux de ses coureurs au dĂ©part mais n’aura pas le loisir de faire trembler quiconque. Surtout pas un HelvĂšte prĂȘt Ă  s’envoler vers d’autres horizons dans quelques semaines. Fabian Cancellara Suisse avait annoncĂ© Ă  la fin de la saison derniĂšre que l’annĂ©e 2016 sera sa derniĂšre dans les pelotons professionnels. Dans le mĂȘme temps, il avait prĂ©cisĂ© que les Jeux de Rio ne l’intĂ©ressaient pas et qu’il ne se voyait pas ĂȘtre du voyage. Ce soir, le Suisse doit se ravir d’avoir changĂ© d’avis. Personne ne l’attendait sur la plus haute march et les observateurs le voyaient concourir histoire de faire un ultime baroud d’honneur, un dernier long chrono qu’il aime tant et qui lui a valu une longue hĂ©gĂ©monie sur la spĂ©cialitĂ©. Qu’ils sont loin pourtant ses quatre titres de champion du monde, acquis de 2006 Ă  2010. Huit ans dĂ©jĂ  ont passĂ© depuis son titre olympique de PĂ©kin. Sa derniĂšre victoire dans un contre-la-montre de plus de quarante kilomĂštres au niveau international remontait Ă  presque six ans et son dernier titre de champion du monde. Autant dire qu’il Ă©tait loin d’ĂȘtre favori dans un exercice oĂč petit Ă  petit il a laissĂ© ses adversaires s’immiscer dans son royaume chronomĂ©trĂ©. Tony Martin Allemagne est de ceux-lĂ . Il avait dĂ©trĂŽnĂ© Spartacus pour devenir triple champion du monde Ă  sa suite. Mais aujourd’hui l’Allemand Ă©tait dans un de ces jours oĂč les jambes ne rĂ©pondent pas et mĂȘme en mettant du braquet – et Martin Ă  l’habitude des gros braquets – il lui Ă©tait impossible d’avancer Ă  sa vitesse habituelle. Le parcours escarpĂ© ne l’avantageait pas et ses places de cinquiĂšme au premier pointage intermĂ©diaire et de dixiĂšme Ă  la mi-course lui ont vite fait comprendre qu’il faudrait revenir dans quatre ans pour une nouvelle mĂ©daille. Il termine douziĂšme Ă  plus de trois minutes du vainqueur. Une des personnes amenĂ©e Ă  rĂ©gner ces prochaines annĂ©es sur la discipline se nomme Tom Dumoulin Pays-Bas. Bien qu’il court encore aprĂšs un titre de champion du monde, le coureur de 25 ans faisait parti des favoris, lui qui apprĂ©cie les tracĂ©s vallonnĂ©s. RĂ©gulier dans son effort, le NĂ©erlandais Ă©choue une fois de plus dans une grande compĂ©tition et prend la mĂ©daille d’argent. Une mĂ©daille d’argent qui aurait trĂšs bien pu revenir Ă  Rohan Dennis Australie si le premier maillot jaune du Tour 2015 n’avait pas brisĂ© son guidon. ObligĂ© de changer de vĂ©lo, il vient Ă©chouer Ă  23 secondes de la deuxiĂšme place mais surtout Ă  8 secondes de la troisiĂšme. Beaucoup moins que la perte de temps occasionnĂ©e par son incident mĂ©canique. Ce fait de course profite Ă  Christopher Froome qui prend la mĂ©daille de bronze. La victoire Ă©tait son grand objectif de la saison Ă  la suite d’un Tour de France pleinement rĂ©ussi mais le Britannique montre Ă  Rio qu’il ne peut pas tout maĂźtriser au point de gagner Ă  chaque fois. Relativement prudent dans les descentes oĂč la pluie est venue tremper certains virages, la route tantĂŽt sĂšche tantĂŽt mouillĂ©e ne l’a pas avantagĂ© et le natif de Nairobi n’a jamais Ă©tĂ© dans la course. D’abord 7Ăšme au premier pointage, il grappille quelques places pour atterrir sur la troisiĂšme marche du podium. Comme il y a quatre ans Ă  Londres. C’est Ă  ce premier pointage que Cancellara a montrĂ© Ă  tout le monde qu’il s’apprĂȘtait Ă  faire quelque chose de grand. En tĂȘte aprĂšs dix kilomĂštres, on le pense bien parti quand on s’aperçoit qu’il a rĂ©trogradĂ© au classement un quart d’heure plus tard, 4Ăšme et dĂ©jĂ  plus de 20 secondes Ă  combler. Le Suisse est parti trop fort c’est sĂ»r. Mais dans le deuxiĂšme tour de circuit le Bernois remet les pendules Ă  l’heure et reprend la tĂȘte pour ne plus la lĂącher. Il augmentera mĂȘme son avance pour repousser Tom Dumoulin Ă  47 secondes sur la ligne. Ses larmes aprĂšs l’arrivĂ©e en disent long sur son Ă©motion et sur la grandeur de ce cadeau de dĂ©part qu’il s’est offert. Comme pour montrer Ă  cette gĂ©nĂ©ration avec qui il s’est si souvent battu lorsqu’il se prĂ©sentait sur la rampe de lancement que la place est libre. Mais qu’une derniĂšre fois il allait mettre une mĂ©daille Ă  son coup. Pour ponctuer d’or un palmarĂšs qui n’en avait pas besoin. Classement 1. Fabian Cancellara Suisse les 54,6 km en 1h12’15 45,3 km/h 2. Tom Dumoulin Pays-Bas Ă  47 sec. 3. Christopher Froome Grande-Bretagne Ă  1’02 » 4. Jonathan Castroviejo Espagne Ă  1’06 » 5. Rohan Dennis Australie Ă  1’10 » 6. Maciej Bodnar Pologne Ă  1’50 » 7. Nelson Oliveira Portugal Ă  2’00 » 8. Ion Izaguirre Espagne Ă  2’06 » 9. Geraint Thomas Grand-Bretagne Ă  2’37 » 10. Primoz Roglic SlovĂ©nie 2’40 » . 200 192 127 124 163 371 161 318

différence entre jeux olympiques et championnat du monde